VALDÉS, Vicentico (La Havane 1921- New York 1995)
Vicentico fait partie de la dynastie des VALDÉS qui comprend Oscar I, Marcelino et Alfredo et plusieurs de leurs descendants comme Oscar II... qui vit dans le quartier havanero de Cayo Hueso. C’est vers le chant qu’il se dirige dès le départ et, recommandé par son aîné Alfredito, débute sa carrière en 1937 au sein du « SEPTETO SEGUNDO NACIONAL » en lui succédant. Il est ensuite amené à remplacer son autre frère Oscar chez « Cheo » Belén PUIG. |
Vicentico à l'époque de la Cosmopolita.
Vicentico entre ensuite dans le conjunto « COSMOPOLITA » où il alterne les parties vocales avec Emilio de los REYES. En quelques années Vicentico vient de faire son expérience dans les trois principaux types de formations que connait la musique traditionnelle cubaine, le septeto, la charanga, le conjunto . Il est aussi chanteur du « SEXTETO JABÓN CANDADO » en 1939, du « SEPTETO ORBE » et en 1940 chante avec « Los LEONES ». En 1944 les difficultés le poussent à tenter sa chance hors de l’île et il gagne le Mexique avec revue musicale qui part jouer au Teatro Follies. Il retrouve Alfredito et chante en duo avec lui dans divers cabarets dont le Sans Souci de la capitale mexicaine. Il réalise en 1945 ses premiers enregistrements « Rumba, Rumba » et « Baila Negrita » avec la formation des « Hermanos Márquez » puis en 1946 avec Rafael de Paz (« Dice mi gallo », « El Tumbaito »…) avec le contrebassiste Humberto CANÉ et son « CONJUNTO TROPICAL » et enfin avec l’orchestre de Absalón Pérez. |
L’année suivante VALDÉS poursuit à Mexico sa collaboration avec le « CONJUNTO TROPICAL » avec lequel il chante au Waikiki, au Copacabana… et enregistre « Tortica », « P´la cola », « La Última noche », « El Telefonito », « Ronco »… se montrant aussi à l’aise dans l’interprétation su bolero, de la guaracha, de la rumba ou du Son montuno. Il enregistre également avec le « CONJUNTO CUBANACÁN » : « El caballo y la montura » et « Los Novios ». C’est avec la formation du pianiste « Chucho » Rodríguez qu’il termine, fin 1948, son long séjour mexicain. |
Poursuivant ses pérégrinations sur le continent Vicentico VALDÉS gagne d’abord la Californie puis New York où il commence à travailler avec les portoricains Noro Morales et « Tito » Puente. Dans la Big Appel il chante à compter de cette date dans les principales salles de concerts, Million Dollar, Palladium, Teatro Puerto Rico… 1950 marque un point culminant de sa carrière avec de nombreuses séances en studios avec ces deux noms incontournables de la musique latine. Il enregistre « Poquito a poquito », « Solamente los dos », « La Vie en rose », « Río Bamba »… avec le premier et quatre titres dont « ¿Donde estabas tú? », « Mi chiquita quiere guarachar» avec le second. La collaboration avec Puente va se prolonger de nombreuses années et dès 1951 il enregistre de nouveau avec lui « Cao, cao, maní picao», « Cuando suenan los tambores», « Tú no eres nada»… Vicentico, debout au centre de l'orchesre de Tito Puente. en 1951. |
Artiste de la Seeco, la compagnie lui demande de retourner à Cuba pour enregistrer avec la « SONORA MATANCERA » en 1953. Quatre titres sont enregistrés en fin d’année « Una aventura », « Lindo Omelenkó », « Decídete mi amor », « Yo no soy guapo». Le succès de Vicentico VALDÉS, un peu oublié à Cuba est important. Au retour à New York il décide de former son propre orchestre avec lequel il entre en studio offrant « Como fue », « La Engañadora »…sous la baguette du pianiste René HERNÁNDEZ, puis en 1954 sous son propre nom « Pudiera ser », « Enseñame tú »…
|
Ses aptitudes l’autorisent à transformer son orchestre en conjunto pour enregistrer cette même année « Reyes Magos », « Anoche te ví », « Cuchillo »… et l’année suivante de nouveau avec un tipo jazz band, « Si yo tuviera un million », « Si me pudieras querer »… puis en 1956 « Yo vivo para tí », « Bailar por bailar », « Pollo atrasado »… parmi ses musiciens figurent Mongo SANTAMARÍA, congas, Eddie Palmieri… La formation joue à cette période au célèbre Palladium, au Diplomat Hotel… Les disques personnels sortent à bon rythme « Vicentico Valdés sings » en 1956 ; « El Gran Vicentico » et « Listening and dancing » en 1957 ; « Algo de tí » en 1960… |
VALDÉS est aussi invité à parcourir l’Amérique latine, chantant de nouveau au Mexique ainsi qu’à Buenos Aires. En 1958 il fait partie du projet de Pumajero qui fait venir à La Havane tous les artistes partis tenter leur chance à l’étranger. |
© Patrick Dalmace
|